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Un Siècle d'Écrivains
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BIOGRAPHIE DE PATRICK MODIANO

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Patrick MODIANO est un écrivain français né le 30 juillet 1945 à Boulogne-Billancourt, d'un père juif italien (Albert Modiano) et d'une mère flamande, débarquée à Paris en 1942 ( Louisa Colijn, mieux connue sous son nom d'actrice de cinéma belge Louisa Colpeyn). Ses parents se sont rencontrés dans le Paris occupé et ont vécu le début de leur relation dans une semi-clandestinité.

Son enfance se déroule dans une atmosphère particulière : entre l'absence de son père — au sujet duquel il entend des récits troubles — et les tournées de sa mère, il effectue sa scolarité de collège en pension. Cela le rapproche de son frère, Rudy, qui meurt de maladie à l'âge de dix ans (les ouvrages de Patrick Modiano lui sont dédiés de 1967 à 1982). Cette disparition annonce la fin de l'enfance de l'auteur, qui gardera une nostalgie marquée de cette période.

Il fait ses études à l'école du Montcel à Jouy-en-Josas, au collège Saint-Joseph de Thônes (Haute-Savoie), puis au lycée Henri IV à Paris. Ayant pour professeur particulier de géométrie Raymond Queneau, un ami de sa mère qu'il rencontre alors qu'il a quinze ans, il décroche son baccalauréat à Annecy, mais n'entreprend pas d'études supérieures.

Sa rencontre avec l'auteur de Zazie dans le métro est cruciale. Introduit par lui dans le monde littéraire, Patrick Modiano a l'occasion de participer à des cocktails donnés par les éditions Gallimard. Il y publiera son premier roman en 1967, La Place de l'Étoile, après en avoir fait relire le manuscrit à Raymond Quenaud.



UN PEDIGREE



« J’écris ces pages comme on rédige un constat ou un curriculum vitae, à titre documentaire et sans doute pour en finir avec une vie qui n’était pas la mienne »

Résumé et Morceaux choisis



Une jeunesse


Présentation par l’éditeur

"Dans un Paris où ils sont livrés à eux-mêmes, deux très jeunes gens, Odile et Louis, font l'« apprentissage de la ville » et d'une vie de hasards, d'expédients et d'aventures.
Ils ont pour eux leur innocence et croisent sur leur route des individus singuliers, émouvants mais quelquefois peu recommandables qui les entraînent dans des chemins de traverse.
Mais, en définitive, aussi trouble et aussi chaotique que soit un début dans la vie, il se métamorphose, avec le temps, en un beau souvenir de jeunesse, que les deux héros de ce livre sont désormais seuls à partager."
 

ANALYSE



MODIANO ET LA VILLE

 

 

Vous comparez la forme et l'évolution d'une ville à l'évolution d'une vie : "Mais cette ville a mon âge. Moi aussi, j'ai essayé de construire, au cours de ces dizaines d'années, des avenues à angle droit, des façades bien rectilignes, des poteaux indicateurs pour cacher le marécage et le désordre originels, les mauvais parents, les erreurs de jeunesse. Et malgré cela, de temps en temps, je tombe sur un terrain vague qui me fait brusquement ressentir l'absence de quelqu'un, ou sur une rangée de vieux immeubles dont les façades portent les blessures de la guerre, comme un remords." Jusqu'où ce parallèle est-il valable ?

P.M. J'ai toujours écrit sur Paris. Ce passage-là s'applique à Berlin. Cette ville est à l'image même de ce qui a pu se produire pour des gens de ma génération : c'était une ville en ruine en 1945, reconstruite, divisée, politiquement instable. En reconstruisant, ils ont essayé de bâtir des allées rectilignes sur des marécages, tout a été bétonné mais en laissant ici ou là quelques terrains vagues... Cette ville me fascine parce qu'elle a mon âge, en quelque sorte. Paris me rappelle mon adolescence, certains quartiers ont été détruits, mais Paris n'a pas mon âge, loin de là. Berlin, si. Enfin, c'est l'impression que j'ai et qui est très troublante. J'ai toujours eu l'impression d'être né à cause du chaos de la Deuxième Guerre mondiale. Et j'ai toujours eu l'impression qu'écrire consistait à tenter de mettre de l'ordre dans le chaos. Alors, oui, Berlin reconstruite à partir de ruines avec ces lignes droites par-dessus des marécages me parle énormément. 

Quand vous avez l'impression d'être né dans des conditions bizarres, ce qui est mon cas, vous avez tendance à essayer de trouver des points de repère. Ces allées de Berlin-Est, rectilignes, pour oublier le passé, c'est la même chose, me semble-t-il. Longtemps j'ai cru que faire de la littérature avec ces choses chaotiques était un handicap et j'enviais ceux qui pouvaient écrire sur la nature, la campagne, comme les grands romanciers anglais du XIXe siècle. Moi, je suis prisonnier des hasards du lieu et de l'époque où je suis né, ce qui a fait de moi un écrivain urbain, un écrivain des villes, qui regarde les allées rectilignes et recherche les terrains vagues. 

 

Croyez-vous vraiment à ce déterminisme ?

P.M. Oui. Je crois que l'on écrit en fonction de l'endroit, du milieu, de l'année de sa naissance. L'écriture est très déterminée par les hasards de la naissance. J'ai le regret de ne pas avoir choisi pour terreau un environnement comme certaines villes de province que j'ai pu connaître adolescent. Il y avait une atmosphère particulière à ces petites villes de province, que j'ai connues parce que je me suis souvent retrouvé interne dans un collège là-bas. Maintenant, c'est trop tard. Je suis sûr qu'il aurait pu y avoir un écrivain français du niveau de Faulkner pour s'emparer de Bordeaux, par exemple. Bon, il y a eu Mauriac... Mais Mauriac n'a peut-être pas été assez loin. Même chose pour Lyon : il n'y a pas eu le grand écrivain faulknérien sur Lyon. Or ces villes le méritent. Quelquefois j'ai regretté de ne pas être cet écrivain. 

 

Vous regrettez de ne pas être le Faulkner de Bordeaux ou de Lyon ! ?

P.M. Oui. On pouvait écrire de grandes choses sur la chaleur étouffante de ces villes... 

 

Vous êtes celui de Paris. Cela vous suffit-il ?

P. M. Non. Rien ne suffit, vous le savez bien, sinon la littérature n'existerait pas. Mon Paris n'est pas un Paris de nostalgie mais un Paris rêvé, composé d'expressions vécues et incorporées à la fiction. Ces expressions sont devenues intemporelles. C'est le cas des vieux numéros de téléphone, Trinité 14-28 ou Jasmin 34-21, qui figurent dans mes romans : pour les jeunes qui ne les ont pas connus, ces numéros relèvent de l'imaginaire plus que de la tentative de restituer le passé. C'est de la littérature. Le passé devient intemporel. Et l'intemporel, c'est la littérature. 

 



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