LITTÉRATURE

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BIOGRAPHIE DE GUILLAUME APOLLINAIRE

Guillaume Apollinaire  

1. Transcris et explique les mots formant le cadre du miroir où se contemple le poète



2. Lis la biographie d'Apollinaire : pour quelles raisons s'est-il donné un nom nouveau ? Qu'évoque ce pseudonyme ?


Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, est un écrivain français (né polonais, sujet de l'Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris. 

Il choisit le nom solaire d'Apollinaire pour chanter l'amour et la guerre, les plaines de l'est et la ville.


Il est l'un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment du Pont Mirabeau. Il a écrit également des nouvelles et des romans érotiques. Il pratiquait le calligramme (terme de son invention désignant ses poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes). Il fut le chantre de toutes les avant-gardes artistiques, notamment le cubisme, poète et théoricien de l'Esprit nouveau, et précurseur du surréalisme dont il a forgé le nom. 

En 1901 et 1902, il fut précepteur pour la vicomtesse Elanor de Milhaud. Il tomba amoureux de la gouvernante anglaise Annie Playden qui refusa ses avances. C'était alors la période « rhénane » dont ses recueils portent la trace (La Lorelei, Schinderhannes). De retour à Paris en août 1902, il garda le contact avec Annie et se rendit auprès d'elle à deux reprises. Mais en 1905, elle partit pour l'Amérique. Le poète célèbra sa relation avec Annie et la douleur de la rupture dans de nombreux poèmes, dont Annie et La Chanson du mal-aimé. 

Entre 1902 et 1907, il travailla pour divers organismes boursiers et commenca à publier contes et poèmes dans des revues. En 1907, il rencontra l'artiste peintre Marie Laurencin, avec laquelle il entretint une relation chaotique et orageuse. A cette même époque il décida de vivre de sa plume. Il se lia d'amitié avec Pablo Picasso, André Derain, Edmond-Marie Poullain, Maurice de Vlaminck et le Douanier Rousseau, se fit un nom de poète, de journaliste, de conférencier et de critique d'art. En septembre 1911, accusé de complicité de vol parce qu'une de ses relations a dérobé des statuettes au Louvre, il fut emprisonné durant une semaine à la prison de la Santé ; cette expérience le marqua. En 1913, il publie Alcools, somme de son travail poétique depuis 1898 
Peu avant de s'engager, il tomba amoureux de Louise de Coligny-Châtillon, rencontrée à Nice en septembre 1914, qu'il surnomme Lou. 
Rapidement, Guillaume dut partir au front. Une correspondance, d'une poésie remarquable, naquit de leur relation. 

Le 2 janvier 1915, il fit la connaissance de Madeleine Pagès dans un train. Il partit avec le 38e régiment d'artillerie de campagne pour le front de Champagne en avril 1915. Malgré les vicissitudes de la vie en guerre, il écrivit dès qu'il le put pour tenir et rester poète (Case d'Armons, et une abondante correspondance avec Lou, Madeleine et ses nombreux amis). Il se fianca à Madeleine en août 1915. 

Il fut blessé à la tempe par un éclat d'obus le 17 mars 1916, alors qu'il lisait le Mercure de France dans sa tranchée. Évacué à Paris, il fut trépané le 10 mai 1916. Après une longue convalescence, il se remit progressivement au travail, fit jouer sa pièce Les Mamelles de Tirésias (sous-titrée drame surréaliste) en juin 1917 et publia Calligrammes en 1918. Il épousa Jacqueline (la « jolie rousse » du poème), à qui l'on doit de nombreuses publications posthumes. 

Affaibli par sa blessure, Guillaume Apollinaire mourut le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole. Il fut enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris alors que, dans les rues, les Parisiens célébraient la fin de la guerre. 


LES CALLIGRAMMES

Les recherches graphiques d'Apollinaire, stimulées par sa collaboration avce les peintres cubistes, l'amènent à rêver d'une poésie "simultanée", offrant plusieurs sens de lecture.
Exemple : Dans les Poèmes à Lou, publiés en 1955, l'acrostiche avec le prénom aimé superpose deux sens de lecture : horizontal et vertical. L'oeil voit deux messages ensemble : l'amour et la guerre.
Comment le nom de Lou est-il lié à la violence du monde ?
Pourquoi l'amour et la mort sont-ils réunis dans ce jeu littéraire ?
Voir la biographie de Guillaume Apollinaire

Photo de Louise de Coligny, dite "Lou"

Le poète joue avec les signes graphiques : blancs, espaces, traits et points forment un langage "total". En inventant le calligramme, Apollinaire va au bout de cette démarche.

Essaye d'en déchiffrer quelques-uns :

 
                                                                                                  
Reconnais-toi
Cette adorable personne c'est toi
Sous le grand chapeau canotier
Oeil
Nez
La bouche
Voici l'ovale de ta figure
Ton cou exquis
Voici enfin l'imparfaite image de ton buste adoré
vu comme à travers un nuage
Un peu plus bas c'est ton coeur qui bat 
 


   








                

 
A la manière d'Apollinaire, écris un calligramme révélant un aspect de ton identité


LE PONT MIRABEAU


Le poème "Le Pont Mirabeau" est un extrait du recueil Alcools paru en 1913. Chaque poème est inspiré par une page parfois douloureuse de sa vie (Alcools = ivresse poétique mais aussi saveur amère de l’alcool et par extension de la vie). Le poème part de la vie d’Apollinaire. Le pont Mirabeau par lequel Apollinaire passait quand il revenait de chez Marie Laurencin, peintre avec qui il a eu une longue liaison. Le fleuve est associé aux souvenirs de cet amour, la Seine sa confidente. Ce poème est une méditation sur l’amour et le temps qui passe, comme si le fleuve reflétait le destin d’Apollinaire, la fuite du temps semblable à l'eau qui s'en va.

Comment le poète exprime-t-il la fuite du temps ? Clique sur cette proposition de réponse


 
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure


"Le Pont Mirabeau"
Apollinaire, Alcools (1912)

Analyse


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